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GUIDES "VOYAGES-VOYAGES"

Géographie et Climat

 GEOGRAPHIE/CLIMAT

Trois milieux géographiques bien différents

L’actuel Pérou – étendu sur 1 285 216 kilomètres carré, de l’Equateur à 18° de latitude sud – apparaît bien moins vaste que l’ancien Empire inca, devenu, sous la domination espagnole, la vice-royauté de Lima. Il se compose de trois espaces géographiques bien distincts : les Andes, les plaines amazoniennes et le désert du littoral pacifique.


Le paysage est dominé par les Andes, la haute cordillère qui traverse tous les pays de la côte pacifique de l’Amérique latine. Entrecoupées de hauts plateaux et de hautes plaines – notamment celle correspondant au bassin du lac Titicaca qui s’élève à 3 800 mètres – ces chaînes ont une altitude moyenne de 4 000 mètres au sud et au nord et dépassent fréquemment les 6 000 mètres en leur centre. Avec ses 6 768 mètres, le Huascaran est le point culminant des Andes péruviennes qui, outre leurs sommets élevés, présentent un aspect massif, leur largeur atteignant quatre cents kilomètres dans leur partie méridionale. Ces régions, fréquemment affectées par des séismes, connaissent également un volcanisme très actif.

Le régime des vents fait que le flanc oriental des Andes reçoit des précipitations abondantes, ce qui n’est pas le cas du versant pacifique, bordé par un désert côtier totalement différent du piedmont amazonien chaud et humide de l’est, un contraste qu’explique en partie la présence, au large des côtes, du courant froid de Humboldt. L’aridité est extrême, y compris jusqu’à de hautes altitudes, sur la côte méridionale du pays, prolongée au Chili voisin par le désert d’Atacama. Les Andes péruviennes se subdivisent en plusieurs étages. L’étage supérieur, situé au-dessus de 4 800 mètres, est soumis à des gelées quotidiennes et à des températures toujours inférieures à 5 °C, et compte de nombreux glaciers ; son climat ne permettant le développement d’aucune végétation, il se caractérise par la nudité de ses paysages. L’étage inférieur est celui des punas, ces steppes et prairies comprises entre 3 800 et 4 800 mètres d’altitude qui couvrent une surface de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carré. On distingue les punas semi-arides qui correspondent aux hauts plateaux situés au sud-ouest du lac Titicaca, de la puna sèche – étendue dans la partie centrale des Andes, composée de touffes de tola et de graminées – qui constitue un vaste terrain de pâture pour les lamas, les alpacas et les ovins tout comme la puna humide, véritable prairie d’altitude. L’étage suni, entre 3 600 et 4 000 mètres d’altitude, est réservé à l’agriculture et fait la transition entre les punas et les étages tempérés. Ces derniers, situés entre 2 800 et 3 800 mètres, abritent les villages de paysans ainsi que les terroirs pentus favorables aux cultures de blé, d’orge et de maïs, cultivés en terrasses et irrigués. Enfin, de part et d’autre des Andes se trouvent les yungas ou vallées. Les yungas humides du flanc amazonien accueillent des plantations de café, de coca, d’agrumes ainsi que des cultures vivrières. Elles sont sèches à l’ouest où seule l’irrigation rend possible des cultures tempérées et subtropicales telles que celles des fruits, du coton et du maïs. La forêt dense amazonienne recouvre 60 % de la surface du Pérou et se caractérise par un climat chaud et humide et un taux de précipitation élevé, supérieur à 1 500 mm par an. Plus les précipitations sont élevées, plus les arbres sont grands. Les sols sont fragiles et soumis à une érosion d’autant plus forte que la déforestation amplifie les effets des pluies. Les plaines orientales sont parcourues par de nombreux fleuves, réunis dans le réseau hydrographique de l’Amazone. Drainant un bassin de six millions de kilomètres carré réparti entre six Etats, long de 7 025 km et disposant d’un débit de plus de 100 000 mètres cube par seconde, cinq fois supérieur à celui du Congo, l’Amazone est le plus puissant fleuve du monde. Né au Pérou – au glacier de Huacra, à 5 240 m d’altitude, par 10° de latitude sud – l’Amazone supérieur (ou Maranon) conflue avec l’Ucayali, un affluent de sa rive droite, pour devenir l’Amazone, avant de recevoir, sur sa rive gauche, les eaux du rio Napo puis, au Brésil, celles du Putumayo qui marque la frontière entre Pérou et Colombie, puis celles des rio Japura et Jurua.


La côte pacifique présente un climat tropical, sec et homogène, marqué par une forte aridité. Située dans une zone anticyclonique, elle est le plus souvent recouverte de nuages arrêtés par la cordillère des Andes. Cela entraîne une humidité de l’air et une faible amplitude thermique. Des vents violents peuvent souffler dans les zones basses et désertiques de l’arrière-pays.

Le territoire péruvien a été occupé de manière continue au cours des millénaires précédant l’ère chrétienne, malgré un milieu naturel hostile combinant forêt dense, haute montagne et désert, les deux milieux les moins défavorables correspondant aux régions de l’altiplano andin et aux vallées qui constituent autant d’oasis sur les côtes arides du
Pacifique.

                                                                                                                              (source:beaujarret chronologie)

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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