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GUIDES "VOYAGES-VOYAGES"

Economie et Population

 

ECONOMIE

Le Président Alan Garcia a hérité, pour son second mandat, d’une situation économique et financière particulièrement favorable. Depuis 60 mois ininterrompus, l’économie péruvienne connaît une croissance remarquable (6,7% en 2005, 8% en 2006, 9% en 2007), allant de pair avec une faible inflation (1,1% en 2006, mais en nette hausse en 2007), une monnaie stable (après quelques soubresauts durant la campagne électorale) et une réduction sensible du déficit des comptes externes.

 Cette croissance soutenue est tirée par la demande externe, avec des exportations record de 27 Md$ en 2007 (+17%), mais aussi, de plus en plus, par la demande interne (+33%). Diffuse dans l’ensemble des secteurs de l’économie, mais plus accentuée dans la zone côtière, elle résulte également d’une conjoncture particulièrement favorable des cours des matières premières (zinc, cuivre, or), du développement de la production de gaz de Camisea et de la diversification des exportations non traditionnelles (agro-alimentaire, textile/confection, bijouterie et produits en bois).

· La balance commerciale s’est soldée en 2006 par un excédent exceptionnel de 8,2 Md$ (+82% par rapport à 2005), puis de 7,1 Md$ en 2007 (6,3% du PIB). Les Etats-Unis demeurent le 1er client du Pérou (19%) et son 1er fournisseur (17,6%), la Chine devenant en 2007 le 2ème partenaire commercial du Pérou, avec une progression des échanges de 43% en un an.

· Le Pérou a bénéficié d’un positionnement sectoriel favorable autour de quelques marchés porteurs, notamment dans les domaines agricoles et de l’industrie agroalimentaire : le Pérou est ainsi le premier exportateur mondial de farines de poisson et d’asperges. Quant à l’industrie textile d’exportation, essentiellement tournée vers les Etats-Unis, elle est axée sur des produits de qualité, lui permettant de résister à la concurrence asiatique.

· La croissance péruvienne s’accompagne, par ailleurs, d’un assainissement des finances publiques avec un excédent budgétaire de 2,1% du PIB en 2006 et une réduction sensible de la dette publique totale, ramenée à 32,6% du PIB en 2006 (50% en 2000).

· Le 15 juin 2005, Lima a signé avec le Club de Paris un accord portant sur le remboursement anticipé d’une partie de sa dette. Ce dipositif permettra au Pérou de réaliser des économies non négligeables, estimées à 70 MUSD, et d’alléger sensiblement dans les cinq années à venir, la charge de la dette publique ramenée à 350 MUSD par an. Un nouvel accord de remboursement anticipé, portant sur 2,5 Md$ de dettes commerciales, a été signé en Club de Paris le 23 mai 2007. La France n’a pas pris part à cette opération.

· Les relations du Pérou avec les institutions financières internationales se sont améliorées, confirmant son retour sur la scène financière internationale. En février 2002, un programme a été approuvé par le FMI (316 M$) aux termes duquel le Pérou s’est engagé à limiter son déficit budgétaire et à conduire des privatisations à hauteur de 700 M$. Un nouvel accord avec le FMI est intervenu à l’automne 2006, pour un prêt de « précaution » de 257,7 M$ à n’utiliser qu’en cas de forte nécessité.

· La situation sociale reste en revanche très fragile : 48% des Péruviens vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 24% dans l’extrême pauvreté. Le Président Garcia s’est fixé comme objectif de réduire, d’ici la fin de son mandat, la pauvreté à 40% et l’extrême pauvreté à 17%. 68% de la population est sans emploi (8%) ou sous-employée (60%).

Le Président Alan Garcia semble s’être résolument placé dans la continuité de la politique de stabilisation macroéconomique et de poursuite de l’assainissement des finances publiques. Il s’est fixé 5 priorités : la croissance (avec l’appui des investissements étrangers et un « choc d’investissements publics » en progression de 40%), le maintien d’une politique d’austérité (hors dépenses productives et sociales), la redistribution des richesses (augmentation de 43% des fonds alloués aux politiques sociales), la décentralisation (transfert de compétences et de ressources aux régions), l’éducation.

 (source Wikipédia-france diplomatie)

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021