POLITIQUE
La situation politique de Madagascar est plutôt instable depuis le debut 2009 et cela à conduit le Président Marc Ravalomanana a démissionner de son poste au profit du maire d'Antananarivo à la fin du mois de mars 2009.Le nouveau chef du gouvernement Malgache auto-proclamé Président s'est empressé de former une parodie de gouvernement en attendant les prochaines éléctions promises au peuple Malgache.
Le Président Marc Ravalomanana a été réélu dès le premier tour du scrutin qui s’est déroulé le 3 décembre 2006 à Madagascar.
La crise de 2002 et le premier mandat de Marc Ravalomanana
Dix ans après la crise de 1991, les élections présidentielles de décembre 2001 plongent le pays dans une crise de six mois durant laquelle Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana se sont contestés la légitimité du pouvoir. Au terme d’une épreuve de force, le Président Marc Ravalomanana est investi le 6 mai 2002 (il s’agit du premier Président « mérina » de l’histoire malgache contemporaine), tandis que le Président sortant Didier Ratsiraka quitte le pays le 5 juillet 2002. Plusieurs centaines des partisans de ce dernier sont poursuivis pour leurs agissements pendant la crise, les projets de loi d’amnistie n’ayant pas abouti au Parlement. Le Président Ravalomanana a pris des mesures de clémence fin 2003, mais une trentaine de « détenus de sécurité » demeurent encore en prison.
Le paysage politique recomposé est dominé par le TIM ( Tiako i Madagasikara), qui bénéficie dès 2001 du soutien des Eglises, regroupées au sein du Conseil des Églises chrétiennes de Madagascar ou FFKM (Marc Ravalomanana ayant été réélu en août 2004 vice-président laïc de l’Eglise protestante réformée, la FJKM), et de l’AVI (Akaikin’ny vahoaka indrindra, de Norbert Ratsirahonana).
Les partis traditionnels (AREMA, ex-KMMR, MFM, RPSD, Leader Fanilo) et diverses personnalités cherchent alors à fédérer l’opposition au sein de diverses formations : le « Comité de Réconciliation Nationale » (CRN, aujourd’hui divisé entre partisans de Roland Ratsiraka et soutiens de Pierrot Rajaonarivelo), « Solidarité Parlementaire pour la défense de la démocratie et de l’unité nationale » (SPDUN) et « Rassemblement des Forces Nationales » (RFN). Ces forces parviennent à réunir une « Conférence nationale unique » les 2-4 juin 2005 qui recommande la mise en place d’un gouvernement de transition. Une formation plus large rassemblant ces partis ainsi que des représentants de la société civile s’est également regroupée au sein des « 3FN » qui connaît cependant de fortes dissensions, à tel point qu’elles n’ont pas participé à la campagne référendaire d’avril 2007. L’UFN (Union des Forces Nationales) ; qui succède aux « 3FN », ne constitue pas aujourd’hui une force politique de première importance.
Marc Ravalomanana a mis en place de vastes réformes durant son premier mandat dont, le Madagascar Action Plan (MAP) (projet de réformes ambitieux demandant un financement de 6 à 8 Mds$ sur 5 ans) et la décentralisation du territoire (le Président nomme et « installe » 22 « chefs de région » en septembre 2004).
Le climat politique depuis 2002 est relativement calme
Toutefois, à l’approche des élections présidentielles, le Président a fait l’objet de critiques montantes sur sa gestion de plus en plus personnalisée du pouvoir, son manque de résultats dans l’amélioration des conditions de vie, et son implication dans la vie économique à travers sa société « Tiko ».
En avril 2006, le Président annonce la tenue des élections présidentielles le 3 décembre 2006 et demande aux bailleurs internationaux une aide financière pour leur organisation (budget total de 9M€, auquel Madagascar a contribué à hauteur de 3.5M€). Le Président Ravalomanana est réélu dès le premier tour de l’élection du 3 décembre 2006, avec 54,7% des voix.
Si l’élection a semblé verrouillée en amont, le scrutin s’est, lui, déroulé dans le calme et dans des conditions satisfaisantes, selon l’ensemble des observateurs internationaux présents sur place.
Le Président Marc Ravalomanana, face aux divisions au sein de sa majorité, a pris l’initiative de dissoudre l’Assemblée Nationale au mois de juillet 2007, et d’organiser de nouvelles élections législatives le 23 septembre 2007. Ces élections ont vu l’émergence d’une forte majorité TIM (107 sièges sur 127), d’autant que le pouvoir a pu profiter du succès qu’a connu l’organisation des 7èmes Jeux des Iles de l’Océan Indien à Madagascar au mois d’août 2007.
Lors des élections municipales de décembre 2007, le candidat de l’opposition, Andry Rajoelina, est sorti vainqueur à Tananarive avec plus de 62 des voix contre le candidat du TIM (32%). Les résultats du TIM dans le reste du pays ne sont guère plus encourageants pour le parti au pouvoir (victoire du TIM mais avec un faible écart de voix).
Lors des élections régionales du 16 mars 2008, le TIM a, cependant mais sans surprise, obtenu une très large majorité dans tous les conseils régionaux, avec toutefois, une forte abstention.
Le début de l’année 2008 a été marqué par d’importants remaniements dans la haute administration : des responsables de l’armée et de la police, certains directeurs de ministères (sports, éducation, fonction publique) ont été remplacés ainsi que six chefs de région dans lesquelles le TIM avait fait des scores médiocres : Analamanga, Anosy, Haute Matsiatra, Sofia, Sava et Analanjirolo.
(source: france diplomatie)