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GUIDES "VOYAGES-VOYAGES"

Economie et Population

POPULATION

Encore énigmatique en dépit d’études ethnographiques, le peuplement de Madagascar résulte d’un métissage complexe où se retrouve la succession des immigrations connues depuis le Xème siècle et une origine duale - africaine (bantoue) et asiatique (malayo-indonésienne) -. Les européens n’aborderont pas l’île avant le XVIème siècle.
A Madagascar coexistent des groupes ethniques (ou socio-ethniques) aussi divers que Betsimisaraka, Antemore, Antefasy, Antesake, Antanosy (côte est), Mahafaly, Antandroy, Bara (sud), Sakalava, Antankarana, Tsimihety (ouest et nord), Betsileo, Sihanaka, Bezanazano, Tanala (hautes terres) ou Merina, groupe qui représente plus du quart de la population et a marqué l’histoire de l’île par son hégémonie.
La population étrangère dépasse de peu le million de personnes, (8% de la population globale) et comprend notamment des Comoriens, des Indiens (appelés "Karana"), des Français, des Chinois, des Mauriciens et des Syriens.
Plus peuplées que l’ouest et le sud, les régions centrales et orientales sont le prolongement naturel de l’installation des immigrés des siècles antérieurs qui débarquèrent sur la côte est pour aller s’installer vers les Hautes-Terres. L’occupation de l’ouest et du sud n’a débuté que bien plus tard. La répartition de la population (en millions d’habitants) est la suivante dans les six provinces :

Antananarivo (Tananarive) : 4  

Fianarantsoa : 3

Toamasina (Tamatave) : 2, 5                                                           

 Antsiranana (Diégo-Suarez) : 2 

Mahajanga (Majunga) : 2 

Toliara (Tuléar) : 1,9

 


La faible densité et le taux de croissance rapide de la population constituent l’un des défis posés à Madagascar où la moitié des
habitants a moins de 20 ans.


Après 25 ans de dégradation du niveau de vie, les mesures d’assainissement prises dans les années 90 ont jeté les bases d’une croissance, forte à partir de 1998, tirée par l’investissement public et surtout par le développement des exportations de la zone franche (le textile devenant le premier secteur d’exportation). Les faiblesses structurelles de l’économie (où l’agriculture occupe 70% de la population active) résident dans les infrastructures (réseau routier insuffisant) et les capacités administratives.

En paralysant l’activité, la crise de 2002 a provoqué une importante récession (-12% en 2002). Le soutien financier des bailleurs de fonds à de grands programmes d’investissement public a permis de retrouver une croissance en 2003 (+9,6%), tirée par les secteurs du BTP, du tourisme et des industries de la zone franche, avec une inflation maîtrisée.

Cependant, des mesures de détaxation adoptées en août 2003 (visant à relancer la consommation et l’investissement), ont précipité une dépréciation de 50% du franc malgache au premier semestre 2004 et un retour de l’inflation (+27% en 2004). Pour faire face à cette situation, une hausse de 12% du salaire des fonctionnaires a été accordée fin 2004 et des mesures anti-inflationnistes ont été engagées, ce qui a considérablement pesé sur la croissance, qui a néanmoins atteint +5,3% en 2004. En faible progression depuis deux ans (4,6 % en 2005 et 4,8 % en 2006) et largement insuffisante au regard de l’accroissement de la population de 3 %, la croissance était estimée à 7,3 % en 2007 (FMI).

Le « Madagascar Action Plan » suscite beaucoup d’espoirs et s’inscrit dans le droit fil des objectifs fixés par les Objectifs du Millénaire pour le Développement, des priorités de l’Union européenne, et des fondements du Document cadre de partenariat (DCP) : gouvernance responsable, développement des infrastructures, transformation de l’éducation, développement rural, politique de Santé, économie à forte croissante, politique d’environnement, solidarité nationale. Une réunion des « amis de Madagascar », consacrée au suivi du MAP, a eu lieu les 9 et 10 juin 2008 à Tananarive.

Madagascar souffre cependant du passage régulier de cyclones : Elita en février et Gafilo en mars 2004 (dommages considérables, plus de 450 victimes et 300 000 sans abris), Ernest en janvier 2005 (15 morts et 63 disparus, 13 000 sinistrés), Bondo en décembre 2006 et Clovis en février 2007. Entraînant une baisse de la production rizicole, ils ont, sans nul doute, pesé sur la croissance en 2007, et appauvri les régions enclavées les plus directement sensibles à ces phénomènes climatiques.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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