Les douze collines sacrées autour d’Antananarivo
C’est à la fin du XVIII ème siècle que le roi Andrianampoinimerina éleva douze collines historiques au rang de collines sacrées.Afin de sceller l’unité de l’Imerina, il épousa douze femmes issues de villages rivaux. Il plaça sous l’autorité de chacune d’entre elles une colline qu’il déclara sacrée.Le nombre douze était sacré : douze rois de l’Imerina, douze collines sacrées, douze épouses du roi, douze talismans, etc.
Sur ces collines étaient bâtis des villages fortifiés qui constituaient des seigneuries que le roi attribuait soit à des membres de sa famille, soit à d’illustres princes en signe de distinction durant la guerre.Par la suite, il fit ériger les tombes royales, mémoire des douze rois ses ancêtres et dès lors, les collines devinrent des lieux de pèlerinage et de rites ancestraux, jusqu’à nos jours.On accorde encore bien volontiers certaines vertus et un prestige quasi surnaturel à chacune d’entre elles.
Le Lac Itasy
Ce lac a donné son nom au grand complexe volcanique (400 km²) qui s’étend des sommets du Bongolava, à l’ouest, à ceux de l’Akaratra, au sud. Formé par la retenue des eaux de la Matiandrano, un affluent de la Sakay, il s’étale sur 45 km² au pied des dômes dénudés de volcans éteints avant de se déverser dans la Lily.L’Itasy est très poissonneux (anguilles, carpes, tilapias) et de nombreux oiseaux aquatiques nichent sur sa rive.Pour rejoindre le lac, quitter la RN1 à Analavory - 120 km d’Antananarivo - et prendre la RN 43 en direction d’Ampefy, à 11 km
Arivonimamo (47 km à l'ouest d'Antananarivo)
C'est autour d'Arivonimamo qu'éclata le 22 novembre 1895 - jour du Fandroana, fête du Bain de la Reine - la révolte des Menalamba, premier mouvement de résistance au colonialisme. Les "Toges Rouges" attaquèrent l'antenne locale de la London Missionary Society, tuant ses occupants britanniques, comme le rappelle une stèle.
Cette ville étape sur la route de Tsiroanomandidy est particulièrement animée le vendredi, jour de marché. On y trouve des linceuls tissés dans les environs, célèbres dans tout le pays pour leur beauté et leur solidité.
Mantasoa
Mantasoa a toujours été une destination favorite pour passer en famille un bon week-end, le rendez-vous ne manque pas d'intérêt. En effet, dirigé par un nouveau maire qui veut redynamiser le tourisme local, la Commune de Mantasoa propose aux fêtards des jours de réjouissances et d'évasion.
En saison chaude, on sera surpris d'entendre le chant des cigales au milieu des pins odoriférants, et ce n'est pas sans rappeler certains coins du sud de la France.
Le moyen le plus économique est le taxi-brousse, transport « paysan » à l’origine mais complètement entré dans les mœurs par la suite grâce à une modernisation notable du matériel roulant. Des touristes désireux de mieux s’imprégner du Madagascar profond s’essayent volontiers à ce mode de transport pittoresque et à dimension humaine.
Les trois principales attractions de cet endroit sont le lac artificiel de Mantasoa , la cité industrielle bâtie par Jean Laborde et son tombeau.
Le Lac de Mantasoa est à une heure et demie de la route de Tananarive. Un accueil chaleureux dans un cadre conciliant. Un lac enchanteur qui donne du plaisir aux amateurs de sports nautiques. Le haut fourneau, le four à chaux, le bâtiment principal de l’usine qui abrite, de nos jours, une école technique, sont les seuls vestiges du complexe, avec la maison et la tombe de Laborde dans l’ancien village d’Andrangoloaka.Le reste des installations a été détruit dans les années 1850 ou englouti sous les eaux barrage créé en 1931.
Ce réservoir de 2 000 ha a été aménagé pour régulariser le cours de l’Ikopa. Le barrage qui le ferme, d’une capacité de plus de 100 millions de mètre cubes, alimente les centrales hydroélectriques d’Antelomita et de Mandraka.
De jolies villas s’élèvent parmis les pins et les eucalyptus aux abords de ce vaste plan d’eau propice à la baignade, à divers sports nautiques et à la pêche ( tilapia, carpe, cyprin doré et black-bass)
A la hauteur d’Andranomanadala, la bifurcation de gauche dessert un belvédère, une chapelle et l’ancien résidence d’Etat d’où il est possible de traverser le lac en pirogue ou en bateau à moteur et rejoindre la forêt de l’Est en suivant les sentiers utilisés par les bouilleurs de taoka gasy (alcool de riz ou de canne, fabrication artisanal).
La douceur du climat de Mantasoa rend ces marches à travers la lande et les pinèdes particulièrement agréables. Si l’on cherche à louer une pirogue ou les services d’un guide, on constatera les gardiens des villas environnantes.